La Risle et son principal affluent, la Charentonne, drainent un bassin versant de 2 300 km². La goutte d’eau la plus éloignée parcourt plus de 200 km. La Risle s’écoule de la commune de la Genevraie dans le département de l’Orne et se jette dans la Seine à Berville-sur-Mer dans l’Eure. Le bassin versant s’étend sur 5 régions naturelles : Le Lieuvin, Le Roumois, La plaine du Neubourg, Le Pays d’Ouche et la région des Marches Normandes.
Et au milieu coule une rivière…
La Risle a été essentielle à l’implantation urbaine de L’Aigle. La première appellation connue de la ville en témoigne, il s’agit du nom Bec Ham. Ces deux mots d’origine scandinave signifient ruisseau et habitation.
La Risle, au fil des siècles, fit tourner moulins, forges et autres industries de la ville de L’Aigle qu’elle traverse de part en part. À L’Aigle tous les bras de la Risle sont bordés de maisons et devaient l’être de longue date comme l’atteste le premier nom connu de la ville de L’Aigle, « BEC HAM » qui signifie rivière et habitation. Deux des trois bras actuels de la Risle qui traversent L’Aigle sont sans doute des canaux de dérivation de ce cours permettant soit de se défendre ou se protéger des inondations, soit de fournir en abondance de l’eau ou de faire tourner des moulins. Ces aménagements ont été faits durant les XIVè et XVè siècles. Le quartier de SAINT MARTIN est d’ailleurs fortement marqué et structuré par la présence de ces cours d’eau.
La Risle sillonne le centre ancien, la partie basse de la ville: quai Catel, place de l’Europe, rue de l’Abreuvoir Saint Martin, et celles des Moulins. L’appellation même des rues rappelle que la ville basse était une ville d’eau: rue du Moulin et du Pont du Moulin, rue de l’Abreuvoir où venaient se désaltérer les chevaux et troupeaux de passage, rue des Jetées, rue des Tanneurs.
Rue de l’Abreuvoir St Martin. Creusé lors de l’établissement des fortifications au XIIè siècle, il reçoit au niveau de la poste le ruisseau souterrain